Troisième partie : La joyeuse entrée en 1913

1913 ... la Belgique grisée sous l'égide d'un Roi jeune, énergique, aimé et respecté de tous, put se croire légitimement parvenue au sommet de sa miraculeuse évolution. Cette impression exaltante, elle devait la retrouver en septembre à Mons où s'affirmait là l'Art Wallon. Elle ne savait pas que son destin l'appelait à un rôle plus glorieux encore, mais dont elle payerait l'éclat par quatre dures années de misère et de deuil.
Le Roi Albert, lui, savait. Et c'était, sans doute, cette prescience d'un proche et douloureux avenir qui, au milieu de la joie générale, mettait si souvent une ombre de mélancolie sur son front pensif.
|