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Première partie : des origines à 1793

 

MONS FUT FONDEE EN TANT QUE VILLE AUTOUR D' UN ORATOIRE FONDE PAR WAUDRU

 

 Origine du nom de la ville

 
Quand Jules César est arrivé dans nos contrées, il est possible qu’un camp romain se soit installé sur la colline de Mons : " Castri locus " est l’appellation la plus ancienne connue pour la butte montoise.
Les romains avaient compris l’importance d’un lieu gardé par une colline. Ils baptisèrent finalement ce lieu "Montes" , désignant les cinq monts, témoins de bordure de la vallée de la Haine.

 

Au VIIe siècle :

C’est au VIIe siècle que Mons fut fondée en tant que ville autour d'un oratoire fondé par Waudru qui décida de consacrer son existence à Dieu. Waudru se retira dans cet oratoire construit sur la colline. Au fil des ans, ce petit lieu de culte se mue en une puissante institution. 

En 688, dès sa mort, Waudru est proclamée sainte.

 

Au Xe et Xe siècle :

Dès le IXe siècle, Sainte Waudru devient l'objet d’un culte vivace. 

En 1039, le corps de sainte Waudru est placé dans une châsse qui fut l'objet de la vénération des Montois et des habitants de la région. A la même époque, à  cet emplacement , les comtes de Hainaut firent construire un château au sommet de la colline.

 

Du Xe au XVe siècle :


En 1290, le Comte de Hainaut Baudouin IV fait édifier une enceinte urbaine de 1.000 mètres, véritable défense avancée du château. Pour la première fois, Mons devient une agglomération fortifiée. 

Fin du XIII siècle, Mons compte 4.700 habitants. 

En 1450 commence la construction de la collégiale Sainte-Waudru.

De 1458 à 1471 : construction de l' Hôtel de Ville.

En 1491, on dénombrait déjà 8.900 habitants à Mons. Cette poussée démographique exceptionnelle accélère le développement de quartiers périphériques. Le commerce est intense et les activités variées : les marchés, les halles, le forum sont les lieux du commerce du blé et du vin. Mons acquiert son autonomie communale. 

 

Au XVIe siècle :

En 1515, Charles Quint prête serment à Mons en tant que Comte de Hainaut. Sous Charles Quint, la ville connut, grâce à ses manufactures de draps, sa plus grande splendeur. La ville fait ensuite l’objet de nombreuses convoitises. 

En 1572, elle est prise par Louis Nassau (protestant), assiégée et reprise par le duc d’Albe (au nom du roi d’Espagne, catholique).


De 1580 à 1584, Mons devient le siège du gouvernement des Pays-Bas du Sud avec Alexandre Farnèse. 

 

Au XVIIe et XVIIIe siècle :

La position stratégique de Mons lui valut d'être plusieurs fois assiégée, surtout aux 17e et 18e siècle. 

En 1678, après avoir déjà organisé un blocus de la ville, les Français font carrément le siège de Mons en 1691, durant trois semaines. Nombreux incendies et destructions dans la ville. Racine et D’Artagnan assistent aux dégâts.

En 1691, Louis XIV s'empare de la ville : le style de la plupart des maisons date de cette époque. 


En 1701, Mons est de nouveau occupée par les Français, qui n’en démordent pas mais quittent la ville en 1709, suite à la bataille de Malpaquet, pour céder la place aux troupes hollandaises!

En 1715, les Pays-Bas méridionaux passent sous le régime autrichien par les traités d’Utrecht (1713) et de Rastatt (1714). Mons devient donc autrichienne, ce qui irrite à nouveau nos voisins français. 

En 1746, nouveau siège de la ville par Louis XV. Les fortifications sont alors démantelées.

Tous ces événements font de la ville de Mons un lieu de passage international, où se croisent à cette époque quelques personnalités :
 

Mozart : Âgé de 8 ans, il y a passé une nuit sur le chemin de Londres ou de Paris (le 17 novembre 1763).

Joseph II : Lorsque Joseph II vint à Mons, il donna audience à tout ce que la ville comptait de personnages distingués. Lorsqu'il reçut les Chanoinesses, un Officier du Chapitre, croyant bien faire, manifesta le désir de baiser la main de l'empereur, qui répliqua: "non, non, ma main n'est pas une relique" (le 7 juin 1781)

De 1787 à 1790, les Montois participent à la révolution dite « brabançonne », contre les réformes proposées par Joseph II. Les couleurs rouge, jaune et noir du Hainaut, qui sont aussi celles du Brabant, sont adoptées par les États de Belgique unis et, en 1830, comme drapeau national.

Le 22 juin 1791, Louis XVIII  alors Comte de Provence, en exil chez nous, y déclara : "J'ai transporté à Mons presque tout l'amour que je portais à l'ingrate Versailles".

Le 6 novembre 1792, la bataille de Jemappes fait rage, les armées d’une République française naissante, dirigées par le général Dumouriez, l’emportent face aux Autrichiens. 

Le 7 novembre 1792, Dumouriez, le héros du jour, entre le matin dans Mons, où la population délirante l’accueille à bras tendus. Le vainqueur s’empresse de lancer un manifeste dans lequel il annonce au peuple, enfin délivré du joug autrichien, que les Français pénètrent en Belgique comme frères et amis ; que la liberté la plus complète est donnée aux populations affranchies et que celles-ci pourront choisir en toute quiétude la forme de gouvernement qui leur plaira. C’était parfait, c’était malheureusement trop beau.

Les éléments montois révolutionnaires immédiatement se réunissent dans l’église de Sainte-Waudru, proclament Mons ville libre, procèdent sur le champ à la formation d’un comité municipal composé de trente administrateurs provisoires. Ces trente magistrats prêtent aussitôt le serment suivant :

« Nous déclarons à la façe du ciel et de la terre, que tous les liens qui nous unissent à la Maison d’Autriche-Lorraine sont brisés ; nous jurons de ne plus les renouer ; et de ne plus reconnaître en qui que ce soit aucun droit à la souveraineté de la Belgique ; car nous voulons rentrer dans nos droits Primitifs, imprescriptibles et inaliénables. »

Le 21 avril 1793, François II Empereur d'Autriche est reçu à Mons.

 

 

IMAGES DE MONS ET DE LA VIE QUOTIDIENNE

Mons : la Grand' Place

Mons : Grand' Place, au premier plan à gauche, l'hôtel de la couronne, ancien relais des diligences de Paris à Bruxelles.

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Mons : Hôtel de Ville, il a été construit de 1458 à 1477.

 

Mons : L'Hotel de ville

Mons : La Grand' Place

Mons : Intérieur de l'Hotel de ville

Mons : L'athénée

Mons : Théatre et rue de Nimy

 

Mons : le 5 juillet 1901 - Le marché de la porte de l'Hôtel de Ville.

Mons : Rue des Clers et le Beffroi

Mons : Place Léopold

Mons : place Léopold

Mons : Monument Houzeau et rue Léopold (anciennement rue de la Station) vers 1912.

 

Mons : Le monument Houzeau et la Place Louise

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Mons : Commencés en 1863 après la démolition des fortifications, les nouveaux bâtiments de la station furent inaugurés en 1870.

Mons : La gare

Mons : rue Léopold (anciennement rue de la Station)   Mons : rue de la Coupe
Mons : Rue de Nimy et Eglise Sainte-Elisabeth vers 1905 Mons : le 21 mai 1903, l'Eglise Sainte Elisabeth vue de la rue Peine Perdue. Mons : marché aux herbes. Encore une petite place qui jouait un rôle commercial au début du siècle et qui continue mais avec une certaine nuance : auparavant, il y avait des grossistes en fruits et légumes et quelques cafés ( qui fournissaient de l’alcool en cachette aux gens du marché matinal ).
Mons : appelé Nouveau Marché lors de sa création en 1580 par opposition au Grand Marché (Grand-Place), il finit avec le temps par prendre la nom de Marché aux Herbes par le fait que c'était là que venaient s'installer les maraîchers et fourboutiers.   Mons : Marché aux Herbes, des maisons célèbres y avaient leurs activités, comme la maison Spanoghe et Denuit : légumes et fruits en gros.
Mons : rue André Masquelier Mons : place du Béguinage. Auparavant, l’endroit était occupé par l’hôpital de Cantimpret fondé en 1248 par Marguerite de Constantinople afin d’y soigner les Béguines, mais, au XVIe siècle, on en fit un hospice-asile pour vieilles femmes démunies. En 1831, les vieux bâtiments furent remplacés par l’édifice néo-classique que l’on voit ici, à l’exception de la jolie chapelle gothique située derrière (1549-1551) qui, de ce fait, est parvenue jusqu’à nous. Sur la photo, on peut voir que l’aile gauche du bâtiment n’est pas encore construite (1903). Mons : rue des Capucins. Nous nous trouvons dans la rue des Capucins. Admirez à gauche la magnifique enseigne de l’horlogerie du Grand Cadran et, à côté, celle bien typique du débit de tabac de Camille Flament.

Mons : le 3 avril 1901, l'église Saint Nicolas vue de la rue du Hautbois. Ce quartier était assez animé et abritait des lieux de rendez-vous aux messagers et voyageurs à destination de Chazleroi, Binche ou Thuin. C'était notamment le cas de la Paille d'Or que l'on voit à droite et qui date de 1793.

 

Mons : rue de la Chaussée. Nous nous trouvons au n° 39 de la rue de la Chaussée, rue déjà très commerçante au début du siècle. Voici un bel exemple de la façon de voir les choses en ce début de siècle en ce qui concerne les vitrines des magasins, ici le magasin A Pygmalion.

Mons : Passe-temps favori des Montois et Montoises sur la Grand' Place au cours des dimanches ensoleillés.

Mons : Rue d' Havré.

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Mons : cour intérieure du Couvent des Ursulines. En 1798, les biens de la communauté furent saisis par le pouvoir révolutionnaire pour y installer le siège de l'Ecole Centrale du Département de Jemappes. En 1803, lors du rétablissement du culte par Napoléon, les soeurs purent réintégrer leur propriété mais la construction des fortifications en 1817 puis l'établissement de la voie ferrée en 1840 en amputèrent une bonne partie.

 

Mons : Jardin du Couvent des Ursulines. Sinistrés lors des bombardements de 1940 et 1944, ces bâtiments furent finalement abandonnés par les Ursulines qui allèrent s'installer dans leur nouvel établissement du boulevard Kennedy en 1957.

Mons : Café-restaurant de Joseph Vermeulen au square St-Germain. On pouvait y trouver un beefsteak à toute heure. Mons : rue de la Chaussée à une époque à jamais révolue, cet homme en chapeau melon lisant tranquilement son journal en pleine rue de la Chaussée. Mons : Place du Marché aux Poulets. Cette place, fut occupée jusqu'en 1832 par le marché aux poissons puis devient un marché au Poulets. Les jours de marché, pigeons, coqs, dindons, oies, lapins ou canards y soulevaient une immense rumeur. Une place insignifiante remplace aujourd'hui ce spectacle haut en couleur.
Mons : Une éplucheuse de petote   Mons : Banque Nationale

Mons : Caserne Léopold

Mons : Caserne de cavalerie - Façade

Mons : Musée de peinture

Mons : L'intérieur du café la Main Bleue

 

Mons : L'intérieur du café la Main Bleue

  Mons : Le théatre  

 


 

Mes remerciements à :

  • Benoit BOUCHEZ pour les nombreuses cartes postales.

  • André GEVENOIS pour les nombreuses cartes postales.

  • Philippe PELLIN (de Lobbes) pour les nombreuses cartes postales.

  • Michel DUBOIS (pour les armoiries et sceaux).

  • Déborah MIRULLA (pour la photo du théatre)

 

Pour en savoir plus :

  • Armorial des Provinces et des communes de Belgique (Max Servais)

 

 

Ce site a été réalisé par Jean-Pol SAMAIN et dédié à mes Parents et Grands-Parents.

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Révision : 27/10/2003 19:54

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